Ces premiers mois ont été, pour moi, l’occasion de prendre mes marques sur l’EPL. J’ai ainsi pu rencontrer différentes personnes ressources internes à l’établissement, que je tiens à remercier pour leur disponibilité, et également plusieurs partenaires ou peut-être futurs partenaires de l’établissement. A l’issue de ces rencontres, j’ai alors pu établir un pré-diagnostic du projet qui a été présenté au conseil d’exploitation et qui sera évidemment approfondi au cours des prochains mois tout particulièrement en ce qui concerne le côté agronomique et l’aspect filière.
Pour celles et ceux qui n’auraient pas l’habitude de venir sur Théza, l’image ci-dessous vous permettra d’avoir un aperçu du site abritant le futur atelier de production ainsi que le futur tiers-lieu nourricier.
Un projet qui suscite de l’intérêt
Alors que le projet connaît ses premiers balbutiements, il est crucial d’en informer les partenaires actuels ou pressentis de l’établissement pour établir une dynamique autour de celui-ci. Il résulte de ces échanges des perspectives attrayantes qui ont parfois abouti à une visite du site comme ce fut le cas avec Philippe Cousinié et Dominique Dalbin, animateurs Réso’Them (collectif d’animateurs·trices pour accompagner la transition agroécologique). Cette visite a permis d’échanger sur les potentialités du site et l’importance de développer un atelier avec une production diversifiée pour le rendre résilient. A l’issue de cette visite, un article a été méticuleusement rédigé par Dominique Dalbin pour valoriser le projet et il est disponible sur le lien suivant : De Rivesaltes à Théza, vers la reconception de l’exploitation agricole - Projet d’animation et de développement des territoires des établissements publics de l’enseignement agricole (educagri.fr).
L’ex-CNF, un espace de plus en plus dynamique
Comment parler de la réhabilitation des terres du lycée sans évoquer le site de l’ex-CNF pour lequel l’ingénieux Antoine Rechke a trouvé une nouvelle appellation : TESA (Terre d’Ecole des Solutions Agroécologiques). Le site de TESA continue alors progressivement à être dépollué et remis en culture, avec pour conséquence une augmentation de la fréquentation du site par les différentes formations. Une subvention de 8000€ de la région vient de nous être octroyée pour continuer la dépollution du site. Pour poursuivre dans cette dynamique intéressante, une journée consacrée à l’inauguration du site au printemps prochain commence à s’organiser.
Plantation d’une haie : un premier pas vers une remise en culture
Dans le cadre d’un enseignement pluridisciplinaire, nous travaillons avec les élèves de terminale STAV du groupe production ainsi que plusieurs enseignants sur la mise en place d’une haie de 140 mètres en bord de parcelle.
L’association Arbre et Paysage 66 nous accompagne dans la réalisation de ce projet. Sur le site, une haie plantée plusieurs années en amont est encore partiellement présente, il a donc été décidé de la conserver. En effet, dans un contexte de changement climatique, en plus de planter de nouveaux arbres il est crucial de préserver et restaurer l’existant. Une nouvelle haie sera donc plantée parallèlement à l’ancienne haie pour constituer un double linéaire.
Les fonctions de cette double haie sont multiples : au-delà du rôle de stockage de carbone joué par les arbres, cette haie va permettre de protéger les futures plantations d’éventuels pesticides qui pourraient provenir des parcelles avoisinantes (on parle alors d’effet anti-dérive). La haie va également permettre de réduire le vent sur la parcelle (effet brise-vent) ce qui permettra d’augmenter le rendement des futures plantations, d’autant plus qu’avec cette double haie des arbres buissonneux et des arbres de haut-jet pourront être plantés améliorant l’effet brise-vent. Et enfin, avec des essences judicieusement choisies, cette haie pourra servir de refuge pour une faune bénéfique aux cultures (auxiliaires de culture).
Actuellement, le terrain a été préparé pour la plantation de la haie et l’ancienne haie a été restaurée en la libérant de l’emprise des cannes de Provence ce qui permettra aussi de remplacer les individus morts. Le sol a également été travaillé pour planter le nouveau linéaire et du broyat vert criblé (BVC) a été livré pour pailler le sol et favoriser le développement de la future haie qui sera plantée le 6 février. Toujours dans cette démarche de remise en culture, la reflexion est en cours sur les conditions de la mise à disposition des parcelles au collectif Terradelviu en veillant à l’intérêt agronomique du projet.
La recherche de subventions pour financer le projet
Pour le moment, une partie de ma mission consiste à chercher des possibilités de subventions pour financer le projet via des appels à projets (AAP) ou des appels à manifestations d’intérêts (AMI). Plusieurs pistes retiennent notre attention comme les AAP qui émanent de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse ou encore un AMI sur les compétences et métiers d’avenirs qui permettrait d’obtenir des subventions conséquentes sur un projet territorial réunissant un consortium d’acteurs.