Qui sommes-nous ?

EPLEFPA Perpignan Roussillon

L'enseignement et la formation agricoles publics dans les Pyrénées-Orientales (66), Occitanie


Résidence d’artiste 2017 : Christophe Pétraud, documentariste, journaliste

Accueillir 4 semaines un(e) artiste qui travaille au lycée et propose des ateliers de création aux élèves, grâce à un financement de la DRAC et de la DRAF.

Tournage avec les 10 élèves de l’option cinéma :

Grâce aux recherches menées par Christophe, nous avons rencontré Sébastien Olivé, un vieux monsieur de Thèza aujourd’hui en maison de retraite à Millas.

Ancien ouvrier agricole, fondateur d’un syndicat, il a eu une vie très engagée et a vu le territoire changer, la vie des villages aussi.

Contraint à 3 ans de STO (Service du Travail Obligatoire) durant la 2nde guerre mondiale, il a été ouvrier agricole dans une famille allemande qui l’a plutôt bien traité.

C’est la rencontre entre ces lycéens et un homme dont ils ignoraient tout. C’est ce moment d’échange qui va faire le film : un court-métrage documentaire. Je voudrais les aider à mettre en mots simples et en voix (off ou face camera) leurs impressions de lycéens, les aider à dire « je ». Lors de cet atelier je souhaite transmettre l’idée qu’il y a des vies exceptionnelles, exemplaires même juste à côté de chez vous…

Au tournage on a crée un face à face : des plans relativement serrés sur M. Olivé et sur le visage des jeunes (mêmes cadres / même décor derrière les visages / possibilité de les fondre l’un dans l’autre). J’aime l’idée aussi que ces lycéens amènent quelque chose à M. Olivé, pas un cadeau, mais leur présence. C’est encore en chantier, le film va se réécrire au montage.

Curieux, vivant 24 h sur 24 avec les élèves et les étudiants, Christophe a aussi partagé leur quotidien pédagogique.

Reportage photo en BTSA 1 « Productions horticoles » et « Science et technologie des aliments »

J’aime beaucoup la photographie. On y lit plein de choses. C’est une façon de réfléchir très complémentaire du cinéma. Je suis ici en résidence en qualité de réalisateur, mais la photo est une gymnastique essentielle pour moi, un entrainement de l’œil. On y place des sujets dans un décor, on y observe la place de l’homme dans ses échanges avec son milieu. On met en scène, on place hors-champ, on crée des point de force. On élabore un discours. Et l’enchainement des images entre elles est aussi très musical.

Projet de création, en écriture lors de la résidence : « Terres, champs de batailles »

Un documentaire de 52mn de Christophe Pétraud & Paul Stéphane Manier

Le 30 juin 2016, le journal « Le Parisien - Aujourd’hui en France » fait sa « Une » sur des investisseurs chinois qui viennent d’acheter 1700 ha de terres agricoles dans le Berry. Cet achat met instantanément le monde agricole en émoi. « La terre c’est tout un symbole » explique alors le maire de Châtillon sur Indre. « C’est un morceau de notre patrimoine. Comment réagirions nous si nous apprenions que le château de Versailles était racheté par des Chinois ?

La terre ! Au travers de cette affaire de propriété des terres, c’est tout le modèle agricole d’aujourd’hui qui se révèle. Dès les années 50 l’agriculture a voulu s’industrialiser pour être compétitive sur le marché commun. Pour cela il fallait s’agrandir, investir. Ce fut l’exode rural et le remembrement des années 60. Les agriculteurs ont acheté des terres pour alimenter en produits standardisés les rayons des grandes surfaces sous la pression de la concurrence. Progressivement, ils sont devenus dépendants d’un marché qui s’est mondialisé. Les prix ne dépendent plus du travail fourni mais des cours d’un marché contrôlé par la finance. Ce qui provoque faillites et suicides pour ceux qui ont emprunté imprudemment. Pour être compétitif sur ce marché international il faut posséder de grandes exploitations. Acheter beaucoup de terres. Les agriculteurs sont désormais concurrencés par des entrepreneurs financiers, banques, compagnies d’assurances, investisseurs étrangers -chinois- qui cherchent à faire des placements à long terme.

L’agriculture bio apparaît à certains comme une alternative. Un respect de la terre que l’on n’exploite plus en grande surface et le retour à un certain bon sens paysan. Mais elle ne peut prétendre, pour l’instant, nourrir le plus grand nombre.

Ce projet de film consiste à utiliser cet attachement à la terre pour décrire les mutations de l’agriculture et pénétrer au plus profond des âmes des agriculteurs d’aujourd’hui.

Un monde en pleine bascule, où l’on n’est plus paysan mais ingénieur agronome, chef d’entreprise, intellectuel de l’élevage. Mais où on n’aime pas plus qu’hier exposer ses pensées intimes au grand jour. Raconter l’histoire récente de leurs terres et la façon dont ils l’ont acquise et façonnée c’est raconter ce qu’ils ont été et ce qu’ils sont devenus, pourquoi et comment. Un monde qui veut rester celui du sol de la patrie mais qui affronte un marché planétaire sans état d’âmes.

Nous allons raconter 3 histoires de vente de terres agricoles. 3 paysages, 3 agriculteurs, 3 types d’agriculture.

Chacun de ces cas sera emblématiques d’une tendance de fond.

La terre au travers des yeux et des propos de ceux qui la travaillent, sera pour ainsi dire le personnage central de notre film. Les agriculteurs vont nous expliquer d’où elle vient, quelle histoire d’amour ils vivent avec elle. Chez les familles qui nous ouvriront leurs étables, leurs cuisines qui tiennent lieu de salon, nous rencontrerons les vieux. Ceux qui ont vu arriver les tracteurs, et qui ont modifiés la structures des exploitations. Ils sont perçus comme des héros par leurs petits enfants. Des gardiens de la terre. Pour eux, la sagesse et le bon sens aurait voulu qu’on ne vende pas les terres. De même qu’il n’était pas question de s’endetter. Ils ne pensaient pas connaitre des fermes usines comme celle "des 1000 vaches" ni guetter chaque matin sur leur ordinateur les cours du marché. Des maux qui rongent l’agriculture moderne. Nous scruterons les archives familiales. Les traces et les indices du passé. Ce récit épique pétri d’audace et d’esprit d’entreprise, quand « la priorité était au travail et non au capital » selon la formule d’Edgar Pisani, ministre de l’agriculture respecté par tous. »

Christophe Pétraud, mars 2017

14 avril 2017

  • Myrtille SPERRY
    Professeure d’Education Socio-Culturelle (ESC) au LEGTA

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